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Re-naissances
Bergères, crapauds, duchesses, confidents, indiscrets, petits cabriolets...
Marie-Pierre veille sur chaque étape de la remise à neuf de ces vieux sièges -dont certains datent de la fin du 19è- comme une sage-femme assiste la future mère dans son travail. Tout au long de l'année, elle apprend à ses élèves les techniques traditionnelles de restauration afin de leur redonner vie.
Chacun arrive avec sa boîte à outils, ses matériaux, son fauteuil...et tant pis si c'est un canapé 2 places qu'il faut transporter à chaque séance!
Les plus anciens élèves assistent aux cours depuis 20 ans! Leur motivation tient alors uniquement au plaisir de retrouver l'ambiance du groupe, car l'activité de restauration reste en elle-même trés individualiste. Il y a aussi l'appréhension de se lancer tout seul, l'entreprise est si longue que lorsqu'un siège est enfin rénové, on a oublié le savoir-faire du début.
La restauration comporte différentes étapes de travail. Certains vous disent que la tâche la plus pénible consiste à dégarnir le vieux fauteuil et enlever les clous rouillés. D'autres trouvent qu'il est difficile de former le crin végétal... Mais tous, dans un élan spontané, affirment que ce qu'ils redoutent le plus, ce sont les ciseaux de leur professeur. Lorsque Marie-Pierre approche ses lames...c'est que le travail est à refaire! |
Si la technique reste inchangée, la restauration d'un siège est toujours une nouvelle aventure tant il existe de formes variées pour nos assises. Les styles sont bien établis mais il existe des effets de mode lancés par les éditeurs de tissus. En ce moment, la tendance est aux couleurs "flashies". Certains élèves vont plus loin dans la personnalisation de leur fauteuil. Ainsi, Marie-Pierre a vu renaître des sièges brodés, monogrammés, peints sur le tissu... Elle en garde précieusement une trace dans des albums photos. Et si l'on compte que notre professeur veille sur le travail d'environ 120 élèves chaque année, cela fait autant de portraits de ses "nouveaux-nés" qu'elle ajoute à sa collection!
Pourtant, quand on aborde le sujet de la concurrence avec les tapissiers professionnels, Marie-Pierre affirme que c'est un faux débat. Le temps passé à l'ouvrage et le coût des matériaux nécessaires à son exécution découragent trés vite ceux qui seraient tentés par cette activité dans le seul souci d'économie.
Donner une nouvelle vie à un siège est bien une affaire de passion!
C.F.
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