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Egon Schiele

(Tulln 1890- Vienne 1918)

Egon Schiele est Autrichien. Il est issu d' une famille modeste, son père était chef de gare près de Vienne.

C' est très tôt, dans son enfance, que le jeune Egon révèle déjà un vrai talent de dessinateur alors qu' il crayonne des paysages et des portraits.

A l' âge de 14 ans, il voit son père mourir, dans une longue agonie, de ce qui fût, sans doute, la syphilis. Ces images terribles le marqueront à jamais.

Alors que sa mère ne dispose plus de ressources suffisantes, elle le confie alors à son oncle qui devient sont tuteur. Schiele entretiendra des relations toujours très tendues avec eux et sera dès lors, et durant toute sa vie, hanté par un fort sentiment de persécution et de très profonde solitude.

A 16 ans, Schiele réussit l' examen d' entrée à l' école des Beaux Arts de Vienne où il suivra des cours de peinture.

En 1907, c' est la grande rencontre avec Klimt. Avec lui, Schiele fera partie du mouvement d' artistes autrichiens sécessionnistes de la très conservatrice "association des artistes" soutenue par l' Académie. Le nouveau mouvement désire s' ouvrir à l' influence artistique moderne et à celle des artistes étrangers. C' est ainsi que Schiele découvre l' art contemporain.

Klimt l' introduit dans les milieux d' avant-garde. Il sera influencé par le groupe du Judgenstil, sans vraiment en être. Il est désormais considéré comme un peintre majeur de l' expressionnisme autrichien.

Ressources web

 

 

C' est en 1908 qu' il expose pour la 1ère fois, à l' occasion de "l' Internationale Kunstchau" de Klimt.

Si dans les années qui suivront Schiele connaît un succès rapide, il n' en est pas moins très critiqué. A Vienne, les figures de ses oeuvres sont taxées de "spectres" et autres "formes grotesques" ou encore de "corps ravagés et mutilés". Face à la critique, la colère de Schiele et l' angoisse incessante qui l' obsède jaillissent de ses oeuvres. Il peint alors des corps décharnés et contorsionnés. Il peint le flétrissement de la chair et la mort. Il peint les pulsions sexuelles et tous ses visages expriment l' angoisse et l' isolement.

En 1912, ses peintures jugées trop érotiques lui valent un séjour de 3 semaines en prison.

Après son mariage, Schiele s' épanouit et sa peinture reflète encore ce nouvel état d' esprit; son trait s' adoucit, se courbe et devient plus harmonieux alors que les parties sexuelles de ses représentations sont désormais voilées.

Mais la carrière de Schiele s' achève brusquement, en 1918, la grippe espagnole fait des ravages. Elle l' emporte avec sa femme ainsi que son ami et maître Klimt.

Sources

  • Schiele, Tim Marlow, ed.PML,1991
  • Dictionnaire des grands peintres, ss la direction de Michel Laclotte, ed Larousse, 1991

 

 

 

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